Dijon est la préfecture de la région de Bourgogne et du département de la Côte-d’Or. La commune se situe sur la Côte de Nuit aussi appelée Route des Grands Crus (s’étendant de Dijon à Beaune).
Arrivé par la route de Troyes, François Ier s’exclama à la vue de Dijon : « Quelle belle ville, c’est la ville aux cents clochers ». Dijon a certes perdu nombre de ces beffrois mais a conservé toute sa superbe.
Ancienne capitale du Duché de Bourgogne aux XIV et XVe siècle et labellisée « Ville d’art et d’histoire » en 2008, Dijon est une ville-musée grâce à son centre historique préservé et sa grande richesse patrimoniale.
Que voir ? Que faire ?
Cathédrale Saint-Bénigne
La construction de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon a débuté en 1280 et fut achevée dans la première moitié du XIVe siècle.
Elle est de style gothique et haute de 93 mètres.
La façade occidentale est encadrée de deux larges tours surmontées de deux étages octogonaux aux toits couverts de tuiles vernissées multicolores.
Le portail du XIIe siècle subsiste mais décoré d’un tympan exécuté de 1818 à 1822.
La flèche qui domine l’ensemble a été réalisée en 1896.
Sous l’emplacement actuel de la cathédrale se trouve une crypte où les reliques du premier apôtre de Bourgogne y sont déposés.
Eglise Notre-Dame
L’église Notre-Dame de Dijon est un chef-d’oeuvre architectural bourguignon du milieu du XIIIe siècle. La construction commencée en 1230 et achevée vingt ans plus tard. L’église a été restaurée de 1865 à 1884 par l’architecte parisien Jean Charles Laisné.
La façade comprend de fines colonnettes.
Le portail était particulièrement riche en statuaire mais il n’en reste plus rien après le passage des révolutionnaires.
Surplombant la façade 56 gargouilles toutes différences. Elles symbolisent les vices et les vertus humaines.
Au-dessus de la façade occidentale, se trouve le célèbre Jacquemart. Cette horloge à automates a été ramené par Philippe le Hardi à la suite d’une campagne punitive contre ses sujets flamands. Après avoir mis à sac la ville de Courtrai, le duc de Bourgogne fait descendre la belle horloge et l’offre à la ville de Dijon en 1383.
L’église possède de beaux vitraux contemporains de Gérard Darouste et du maître verrier Alain Parot. Les vitraux du choeur présentent les sept sacrements. Dans le transept nord la très belle rosace dépeint la création du Monde. Dans la rosace opposée, la fin du Monde est évoquée le Christ en justicier apparaît dans toute sa gloire.
Eglise Saint-Etienne
L’ancienne église Saint-Etienne à Dijon a été construite au milieu du XIe siècle et remaniée aux XVe et XVIIe siècles.
D’abord église abbatiale, elle fut cathédrale de 1731 (date de création du diocèse de Dijon) jusqu’en 1792. La façade est de 1719.
La nef entièrement rebâtie au XVIIe siècle, sert à la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Le transept abrite le Musée Rude qui réunit les moulages des oeuvres de ce sculpteur né à Dijon.
Dans le choeur, on peut voir les substructions de la crypte consacrée en 1077 ainsi que celles du mur d’enceinte élevée au IIIe siècle au temps des Grandes Invasions et construit à l’aide de pierres sculptées prises aux monuments anciens.
Eglise Saint-Michel
L’église Saint-Michel à Dijon fut rebâtie entièrement de 1499 à 1529. Quant aux tours, elles furent achevées au XVIIe siècle (1659 et 1667).
Avec une façade mêlant le style gothique et renaissance elle constitue un ensemble spectaculaire et unique en France. La décoration de la façade centre sur l’archange saint Michel. Les anges, peuplant les voussures des portails, rappellent les milliers d’anges entourant le trône de Dieu.
Sur le tympan du portail est représenté le Jugement Dernier de Nicolas de la Cour.
La nef est de style gothique. Douceur et élégance des formes architecturales, harmonie des piliers, des voûtes – poésie qui naît des ombres et des lumières sont propices à la méditation et à la prière.
L’église comprend de nombreux tableaux, sculptures et élégantes boiseries du XVIIIe siècle ainsi que du mobilier.
Vous pourrez également admirer de beaux vitraux du XVIIIe siècle.
Eglise Saint-Philibert
L’Eglise Saint-Philibert à Dijon a été construite au milieu du XIIe siècle sur l’emplacement d’une basilique mérovingienne.
Il s’agit d’un édifice roman remarquable.
Elle comprend un clocher flamboyant du début du XVIe siècle et des chapelles du XVIIIe siècle.
Désaffecté depuis la Révolution, Saint-Philibert a perdu en 1825 son abside et ses deux absidioles (rue des Vieilles Etuves).
Halles de Dijon
Les Halles de Dijon ont été construites en 1868 par Gustave Eiffel. Elles étaient destinées à accueillir le plus important marché couvert de la ville.
Le bâtiment des Halles comprend une architecture métallique avec des arcades à colonnes aux fûts cannelés, quatre pavillons, et des motifs animaliers ornant la décoration des arches. Ces motifs évoquent également l’ancienne activité des halles : sangliers, bœuf, chevreuils ou poissons. La toiture, s’inspire des halles centrales de Paris.
Aujourd’hui, les Halles de Dijon est l’endroit où les fines bouches convergent à chaque marché.
A noter, qu’elles sont inscrites aux monuments historiques depuis 1975.
Jardin Darcy
Le Jardin Darcy a été créé en 1880 et il est le premier jardin public réalisé en tant que tel à Dijon.
A l’origine, réservoir d’eau de la ville, né de la conception de l’ingénieur Henry Darcy entre 1838 et 1840, il est surmonté d’un édifice de style néorenaissance conçut par l’architecte Emile Sagot.
Le jardin a été réalisé par l’architecte Félix Vionnois comprenant des cascades, des bassins et des ornements de style rocaille avec terrasses à balustrades.
A l’entrée du parc, se trouve une réplique due à Henri Martinet du célèbre ours blanc du sculpteur bourguignon Pompon.
La végétation du jardin se distingue par la diversité des variétés qui y sont plantées. Tilleuls argentés, érables planes, sycomores pourpres, cèdres de l’Atlas, sophora du Japon s’organisent autour de parterres de fleurs et de pelouses, auxquels viennent s’ajouter un grand nombre d’arbustes (lilas, spirée, mahonia…).
Ce coin de nature est l’endroit idéal pour se délasser sur un banc ou sur l’herbe.
Jardin de l’Arquebuse
Le Jardin de l’Arquebuse à Dijon est un véritable jardin à la Française situé sur l’ancien champ d’exercice des Arquebusiers.
Le terrain de l’Arquebuse se transforma en jardin en 1733, grâce au dernier capitaine de la compagnie Marc-Antoine Chartraire de Montagny. Celui-ci fit restaurer et embellir à ses frais les jardins et bâtiments de l’Arquebuse. En 1771, le botaniste suisse Bénigne Legouz de Gerland réalisa le jardin botanique.
A présent, il comprend un arboretum et abrite le Musée d’histoires naturelles et le Jardin des sciences.
On s’égare avec plaisir et sérénité dans ce jardin où près de 1 500 espèces y sont cultivées.
Musée des beaux-arts
Le Musée des beaux-arts de Dijon créé en 1799 se trouve dans l’ancien hôtel des ducs de Bourgogne, dans la partie orientale du palais des états. Les collections de ce musée comptent parmi les plus riches de France.
En effet, il présente une collection d’œuvres d’artistes bourguignons et européens allant du Moyen-Age au XXe siècle.
Au rez-de-chaussée, se trouve la salle du Chapitre de l’ancienne Sainte-Chapelle ducale présente l’évolution de la sculpture religieuse du XIVe au XVIIe siècle.
Dans l’escalier d’honneur, se dresse une statue du maréchal de Saxe, œuvre de François Rude.
Le palier présente l’ancienne porte du palais de justice de Dijon, sculptée par Hughes Samblin au XVIe siècle.
Au centre, trône Louis XIII enfant, un grand bronze de François Rude.
Le 1er étage est consacré à la peinture italienne, allemande et suisse avec des œuvres de Taddeo Gaddi, Pietro Lorenzetti ou encore Konrad Witz.
La salle des Statues présente un ensemble de copies d’antique et d’œuvres du XIXe siècle dont des œuvres de François Rude.
La collection de peintures, dessins, estampes et sculptures du XVIe siècles comprennent notamment des œuvres de Géricault, Delacroix, Victor Hugo, Daumier, Courbet, Gustave Moreau et Odile Redon.
Le XIXe siècle est représenté par des œuvres impressionnistes de Monnet, Boudin, Sisley, Vuillard et Valloton.
Dans la section d’art moderne et contemporain, vous pourrez admirer des sculptures animalières de François Pompon.
Il y a encore des sculptures du XXe siècle de Rodin, Maillol, Bourdelle…
A noter, que le musée comprend également des collections égyptiennes, soit des amulettes, masques funéraires et sarcophages.
Les pièces incontournables de ce musée sont les Tombeaux de Philippe le Bon et de Marguerite de Bavière ainsi que les Pleurants, soit ces fameuses sculptures médiévales sculptées en 1433 et 1470 par Jean de La Huerta et Antoine Le Moiturier ornant la tombe de Jean sans Peur.
De fin 2009 à fin 2012, en raison des travaux de rénovation, l’accès aux tombeaux n’est pas possible. En effet, le musée est en pleins travaux jusqu’en 2017 où de nouveaux parcours de visite verront le jour (Moyen Age, Renaissance) progressivement.
Toutefois, le musée reste ouvert au public durant cette phase de rénovation.
Ce musée est riche et reflète tous les aspects culturels de la capitale bourguignonne.
Musée Magnin
L’un des beaux hôtels particuliers du XVIIe siècle de Dijon abrite le musée national Magnin créé en 1937 par deux collectionneurs, Jeanne et Maurice Magnin.
Passionnés de peintures et dessins, ils choisirent d’installer dans la demeure familiale des oeuvres nordiques, italiennes et françaises, du XVIe au XIXe siècle, qu’ils avaient acquises.
Vous pourrez également admirer des peintures flamandes et hollandaises des XVI et XVIIe siècle, dont le Festin des dieux de Jan Van Bijlert.
Pour préserver l’intimité de l’hôtel, les Magnin complétèrent leur collection de meubles du début du XVIIIe siècle jusqu’au Seconde Empire et objets d’art, donnant ainsi l’illusion d’une demeure habitée.
Palais des Ducs et des États de Bourgogne
A la fin du XIVe siècle, les Ducs Valois de Bourgogne transforment le château ducal de Dijon en un fastueux palais, qui fut en partie reconstruit trois siècles plus tard afin d’y accueillir les Etats de Bourgogne.
On doit à l’architecte lyonnais Jean Poncelet la réalisation du corps de logis principal.
Après le retour de la Bourgogne à la couronne de France en 1477, les bâtiments prennent le nom de « logis du Roi ».
Les différents gouverneurs nommés dans la province, comme les Princes de Condé, agrandissent et agrémentent l’édifice. Entreprise en 1681, la construction du Palais des Etats allait durer plus d’un siècle, sous la direction d’architectes de renom. Après Daniel Gittard et Martin de Noinville, c’est Jules Hardouin-Mansart, premier architecte du roi, qui intervient à Dijon dès 1685 et imagine l’aménagement du palais à partir de celui de la Place Royale. L’ensemble ne fut achevé qu’en 1786.
La salle des Etats de Bourgogne est desservie par l’escalier Gabriel.
Cet escalier majestueux est l’oeuvre de Jacques Gabriel, premier ingénieur des Ponts et Chaussées du roi. Construit de 1733 à 1738, cet ouvrage est remarquable par une structure architecturale unique en France et par la richesse du décor sculpté déjà marqué par le style rocaille. Il a été restauré en 1999.
La salle des Etats de Bourgogne réunissait les trois ordres : noblesse, clergé et tiers états. De cette ancienne salle, il ne subsiste que la structure architecturale, la tribune et les guirlandes sculptées. La quasi totalité du décor d’origine a disparu à la Révolution. Le décor actuel a été restauré en 2000.
Le Palais des ducs et des Etats de Bourgogne est organisé autour de trois cours : tout d’abord la cour d’Honneur au centre qui s’ouvre sur la place de la Libération, puis respectivement à gauche et à droite des deux ailes les cours de Flore et de Bar.
Le bâtiment central abrite désormais l’Hôtel de ville et le Musée des Beaux-Arts occupe la partie orientale du palais des états.
Tour Philippe-le-Bon
Cette tour domine la ville du haut de ses 46 mètres.
Elevée au milieu du XVe siècle par Philippe II, elle symbolise le prestige et la puissance des Ducs de Bourgogne.
L’accès à la terrasse se fait via un escalier de 316 marches où l’on découvre un panorama sur la ville, les vallées de l’Ouche et de la Saône ainsi que les premiers contreforts du Jura.
Cuisines ducales
Les cuisines ducales ont été construites en 1433 par Philippe le Bon.
La voûte qui les recouvre contient huit ogives dont la clef constitue l’orifice du trou d’aération.
La salle est entourée de six vastes cheminées qui suffisaient à peine à la préparation des festins de la cour bourguignonne.
Place de la Libération
Cette place à Dijon est l’ancienne place Royale réalisée selon les plans de Mansart, dont l’hémicycle fait face au palais des Ducs.
Après s’être appelée successivement place d’Armes après la Révolution et place du Maréchal-Pétain sous l’Occupation, elle prend le nom de place de la Libération en 1944.
Elle a été réaménagée en 2006 par l’architecte Jean-Michel Wilmotte avec un mariage réussi entre l’eau et la lumière.
En effet, elle comprend trois fontaines sèches offrant dès la nuit un jeux de lumières et d’eaux qui illumine toute la place.
Porte Guillaume
La porte Guillaume qui trône au milieu de la Place Darcy à Dijon a été édifié au XVIIIe siècle.
Cet arc de triomphe néoclassique est l’oeuvre de l’architecte Caristie et fut construit en l’honneur du prince de Condé, alors gouverneur de Bourgogne.