Beaune

Beaune tirerait son nom de Belen ou Belenos, nom d’un dieu solaire attribué à une source à laquelle la population celte vouait un culte.

Beaune devient une riche ville au Moyen Age avec ses belles maisons, son conseil municipal, ses bourgeois. Elle se fait une spécialité des réceptions et des entrées royales pour accueillir les ducs de Bourgogne, les grands du royaume et plus tard encore Louis XIV, Anne d’Autriche ou Christine de Suède. Carillonnades, cortèges et banquet fastueux sont organisés.

Beaune a vécu essentiellement de son prospère vignoble et d’une activité religieuse remarquable, qui lui vaudra près d’une dizaine de couvents. Aujourd’hui le vin l’emportant sur la ferveur religieuse, c’est lui qui donne à la cité cette célébrité internationale qui fait de l’ombre à son riche patrimoine architectural.

Beaune

Beaune occupe une place à part en Côte-d’Or. Indéniable capitale de la Bourgogne vinicole, elle a su capter l’économie et l’industrie liée au vin. Mais si Beaune fait figure de passage obligé pour tout voyageur qui s’intéresse à la Côte-d’Or, ce n’est pas seulement pour le vin, c’est aussi parce que la ville a su intelligemment conserver un patrimoine architectural et historique de grande qualité.

En effet, Beaune, prestigieuse cité du vin, est aussi une incontournable ville d’art : l’Hôtel Dieu, la Basilique Collégiale, de remarquables parcs et jardins, ses maisons anciennes constituent un des plus beaux ensembles de Bourgogne.

L’histoire a fait de Beaune une ville secrète. Ses plus beaux hôtels sont défendus par des portes massives; ses jardins sont au-delà des porches; ses galeries sculptées enfermées au fond des cours. Les hauts murs de dix couvents, les bastions des remparts de l’ancienne place frontière avec l’Empire, les grilles de fer forgé protègent sa vie profonde. Le patrimoine de Beaune, restauré avec soin, est pourtant au service de l’activité d’aujourd’hui : chambre de commerce et d’industrie au couvent des Carmélites, administrations au couvent des Ursulines et à l’hôtel de Montille, école des Beaux-Arts sous les lambris de la baronne du Bay, peintres contemporains à la chapelle de l’Oratoire… Mais on peut passer à Beaune et à peine l’entrevoir.

Les prestiges de tables fameuses, la gamme inépuisable des grands vins, la qualité d’une hôtellerie qui dispose de plus de milles chambres modernes, séduisent l’hôte de passage.

Beaune est à son image : fascinante et allègre.

Que voir ? Que faire ?

Collégiale Basilique Notre-Dame

Cette collégiale est devenue basilique en 1958. Bâtie sur un ancien castrum romain, sa construction est à l’initiative d’Etienne de Bage, Evêque d’Autun. On date les premiers travaux au XIIe siècle, mais les fondations seraient plus anciennes (Xe siècle).

Collégiale Basilique Notre-Dame

Fille de Cluny, la collégiale constitue un bel exemple de l’art roman bourguignon (3 étages, pilliers cruciformes), et s’est vu adjoindre, au cours des siècles, un décor gothique (portail et chevet), un clocher et une chapelle du XVIe siècle.

Au siècle dernier, Viollet-le-Duc participa à la sauvegarde de l’édifice et laissa son empreinte en construisant la galerie couverte, à droite du portail.

A l’intérieur vous pourrez admirer une statue de la Vierge à l’enfant datant du XIIe siècle.

A découvrir également, l’ensemble des tapisseries flamandes datant du XVe siècle représentant la vie de la Vierge, inspirée par la légende dorée.

Hôtel-Dieu

Joyau de la Bourgogne, l’Hôtel-Dieu fut fondé en 1443 par le chancelier de Philippe le Bon, Nicolas Rolin.

Au lendemain de la Guerre de Cent Ans, Beaune souffre de misère et de famine. Les trois quarts des habitants de la ville sont sans ressources. Pour racheter leur salut, le chancelier et sa femme Guigone de Salins décident alors de créer un Hospice pour les « Pôvres ».

Au cours de ses séjours en Flandre, dont le Duc de Bourgogne était également suzerain, Nicolas Rolin s’inspira de l’architecture des hôpitaux du Nord pour concevoir son hôpital. Il fit appel à des artistes beaunois pour l’édification de son Palais pour les pauvres (Jean Rateau, maître-maçon et Guillaume La Rathe, maître-charpentier, autour de la flèche). Avec ses façades gothiques l’Hôtel-Dieu est considéré comme un joyau de l’architecture médiévale bourguignonne. Il semble bien que les toits polychromes aient pour origine l’Europe centrale, cependant ce style ayant plu, il s’est petit à petit propagé en Bourgogne au point d’être considéré comme typique et traditionnel de cette province.

Hôtel-Dieu à Beaune

Sans interruption du Moyen-Age au XXe siècle, les soeurs des Hospices de Beaune ont accueilli et soigné de nombreaux malades dans plusieurs grandes salles. L’Hôtel-Dieu a rapidement acquis une grande renommée auprès des pauvres, mais aussi auprès des nobles et des bourgeois. Grâce à leurs dons, ceux-ci sont permis d’agrandir et d’embellir l’hôpital par la création de nouvelles salles et l’apport d’oeuvres d’art. Ainsi l’Hôtel-Dieu est-il devenu un véritable « Palais pour les Pôvres ».

Salle Saint-Hugues à l'Hôtel-Dieu à Beaune

Ses fonctions médicales ont été transférées à partir de 1971 dans un hôpital moderne, à l’exception d’une maison de retraite.

Exploitant 61 hectares de vignes en Bourgogne héritées au cours des siècles, les Hospices organisent chaque année depuis 1859 la plus célèbre vente aux enchères de vins au monde.

Hôtel des Ducs (Musée du Vin)

Les bâtiments de l’actuel Musée du Vin occupent la partie sud-est de l’ancien castrum de Beaune. Les origines de l’hôtel sont mal connues, mais sous les ducs Valois, il sert de résidence au châtelain de Beaune, officier ducal. Les bâtiments peuvent éventuellement héberger d’autres officiers ducaux en mission.

Le duc de Bourgogne possédait d’autres biens dans le castrum, en particulier un pressoir et des caves. L’hôtel ducal devient le Logis du Roi à partir de 1478. La maison est baillée à cens en 1556 à Jacques de Massol, vendue en 1680 à Jeanne Parisot veuve Segault, puis en 1708 aux Brunet.

Hôtel des Ducs (Musée du Vin)

L’hôtel ducal devient en l’an III la propriété de la famille Chevignard. Mademoiselle Develle, sa dernière propriétaire, le lègue à l’Académie française, qui le donne à la ville de Beaune en 1919.

L’hôtel des ducs est accessible par deux entrées. Celle de la rue Paradis, pratiquée à travers la muraille antique du castrum, est moderne. L’entrée originelle, dans la rue d’Enfer, laisse encore deviner son caractère du XVe siècle malgré les remaniements.

Une porte cochère et une porte piétonnière s’ouvrent sous une galerie ouverte à colombages. La galerie met en communication à droite une maison à pans de bois et à gauche le corps de logis principal. La maison à pans de bois date du XVe siècle, ses deux étages s’avancent en encorbellement sur la cour. Ils sont soutenus par de belles poutres reposant sur des piliers en pierre terminés par des chapiteaux ornés des armes de France.

En face de la porterie, l’actuelle cuverie était au Moyen Age la grande du duc et comportait deux étages : une écurie se trouvait au rez-de-chaussée, un fenil à l’étage.

Hôtel des Ducs (Musée du Vin)

La cour principale, de forme trapézoïdale, est bordée sur trois côtés par des bâtiments d’un étage. Cette cour évoque un décor de théâtre.

L’ancien Palais des Ducs de Bourgogne abrite désormais le Musée du Vin proposant une histoire de la vigne depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui ainsi qu’une superbe collection de tapisseries de Jean Lurçat et Michel Tourlière.

Porte Saint-Nicolas

La Porte Saint-Nicolas a été construite entre 1762 et 1770 à l’emplacement d’une ancienne porte médiévale fortifiée.

Porte Saint-Nicolas à Beaune

Le projet d’élever cette nouvelle porte au milieu du XVIIIe siècle est en relation avec le projet du maire Jean-François Maufoux de transformer en promenade la partie des remparts allant de la porte Bretonnière à la porte Saint-Nicolas.

L’autorisation royale de détruire l’ancienne porte fut obtenue en 1761. Le projet de reconstruction de la porte fut dressé en 1762 par l’architecte Nicolas Lenoir Le Romain.

La Porte Saint-Nicolas marque aujourd’hui l’entrée dans le quartier des vignerons.

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