Arles, porte de la Camargue

Nichée entre le charme de la Provence et celui du Languedoc, Arles se présente comme une porte d’entrée vers la mystérieuse Camargue, au pied des majestueuses Alpilles. Cette ville, imprégnée d’art et d’histoire, vous invite à un voyage fascinant dans le temps.

En effet, la découverte d’Arles est une promenade dans le temps. Les joyaux architecturaux qu’elle recèle sont inscrits par l’UNESCO au Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Issue d’un comptoir grec et d’une colonie romaine, « la petite Rome des Gaules » a vécu plusieurs vies : résidences impériales, capitale religieuse, royaume et république…

Ce temps où l’histoire s’écrivait au bord du Rhône, se lit encore sur les pierres des monuments antiques (l’amphithéâtre, le théâtre, les cryptoportiques, les Alyscamps, les termes) ou médiévaux (l’église et le cloître Saint-Trophime).

Arles

Au fil des siècles, autour de l’emblématique place de la République et de l’Hôtel de ville, est née une autre ville, constituée d’hôtels particuliers surprenants qui font son charme et servent d’écrin aux monuments anciens.

L’âme d’Arles est indissociable de Vincent van Gogh, qui y a peint certaines de ses œuvres les plus emblématiques. En flânant dans ses ruelles, on peut presque croiser le fantôme du peintre, ébloui par la lumière et les couleurs du lieu.

L’Arles moderne est une mosaïque de vie culturelle, avec ses festivals renommés comme les Rencontres de la Photographie. Cette effervescence culturelle, combinée à l’accueil chaleureux de ses habitants, fait d’Arles une destination incontournable pour les amateurs d’histoire, d’art et de vie provençale.

Que voir ? Que faire ?

Arènes (amphithéâtre)

Les arènes d’Arles sont un amphithéâtre datant du Ier siècle de notre ère.

Avec ses 136 mètres de long et 107 mètres de large, il occupe le vingtième rang parmi les arènes du monde romain. Sa façade de 21 mètres de haut comprend deux niveaux de soixante arcades en plein cintre donnant sur des galeries. Le rez-de-chaussée est rythmé par des pilastres doriques, et l’étage est composé de colonnes engagées de style corinthien.

Arènes (amphithéâtre) d'Arles

L’amphithéâtre comportait quatre entrées principales au nord, au sud, à l’ouest et à l’est. Les 28 rangées de gradins de la cavea pouvait accueillir jusqu’à 20 000 spectateurs qui accédaient rapidement à leur place par une série d’escaliers et de galeries dont l’organisation rappelle celle du Colisée de Rome.

Arènes (amphithéâtre) d'Arles

Les spectacles avaient lieu dans l’arène, vaste espace de forme elliptique situé au centre du monument. Dans l’Antiquité le sol de l’arène était constitué d’un plancher placé environ deux mètres au-dessus du niveau actuel du terrain.

Un système de trappes et des monte-charges permettaient d’y hisser des décors et des animaux. En effet, outre les combats de gladiateurs, les spectacles les plus appréciés du public était les chasses et les combats d’animaux.

Au Moyen Age, les arènes devinrent une forteresse dont l’aspect défensif fut renforcé par la construction de tours. Elles donnent aux arènes d’Arles leur physionomie si particulière. L’amphithéâtre se transforme alors en véritable ville, avec sa place publique aménagée au centre et une chapelle.

L’amphithéâtre devient dès 1830 un lieu de spectacle renommé avec des courses de taureaux.

Théâtre antique

Le théâtre antique d’Arles est l’une des plus grandes réalisations de la première phase d’urbanisation de la cité. Les travaux ont commencé vers 40-30 av. J.-C., peu après la fondation de la colonie romaine par Jules César. Ils ont été achevés, pour l’essentiel, vers 12 av. J.-C.

Théâtre antique d'Arles

Edifié sommet de la colline de l’Hauture, les architectes du théâtre, n’ayant pu adosser les gradins sur un flanc rocheux, ont construit une structure en élévation remarquable, faites de galeries concentriques et de salles voûtées rayonnantes dont on ne voit plus qu’aujourd’hui le squelette. L’enceinte extérieure, entièrement bâtie était composée de trois étages d’arcades.

De nombreuses représentations étaient données lors de fêtes en l’honneur des dieux. Le public assistait gratuitement aux tragédies, comédies, mimes et pantomimes.

Les péripéties de la destruction du théâtre sont mal connues. La partie méridionale a dû être modifiée dès le Ve siècle par l’adjonction d’une enceinte défensive.

Les destructions ont servi à l’approvisionnement en pierre de nouveaux chantiers tel celui de la cathédrale Saint-Etienne (aujourd’hui Saint-Trophime).

En 1833, après dix ans de fouilles archéologiques, débuta l’exhumation des vestiges du théâtre, achevée en 1903. Seules les parties inférieures de l’édifice demeuraient encore, et, pour redonner vie au lieu, on reconstruit en partie la cavea.

Eglise Saint-Julien-Saint-Antoine

Elle fut rebâtie entre 1648 et 1668 pour accueillir les reliques de saint Antoine Abbé considéré comme l’un des pères du monarchisme chrétien.

Elle a été bombardée en 1944 et elle ne sera sauvée que par la volonté de restaurer le magnifique retable du XVIIIe siècle et, l’obstination de Léon Boulat, curé de la paroisse de 1923 à 1955. Mais dans la réalité elle fut laissée à l’abandon. Des tableaux ont disparu et le grand orgue n’a jamais été remonté.

Eglise Saint-Julien-Saint-Antoine à Arles

Aujourd’hui, une association essaie de réhabiliter ce patrimoine.

Eglise St-Trophime

L’église St-Trophime est l’ancienne cathédrale d’Arles. Elle a reconstruite entre 1078 et 1152, lors de la période romane.

Eglise St-Trophime à Arles

En 1180, elle s’est embellie d’un magnifique portail sculpté à l’ouest. Il représente le Jugement dernier. Parfait exemple de l’art romain méridional, ce portail affecte la forme d’un arc de triomphe, influence de l’art de l’Antiquité sur les bâtisseurs du Moyen-Age.

Eglise St-Trophime à Arles

L’intérieur constitue également un excellent exemple d’art roman provençal avec une haute nef à 5 travées voûtées en berceaux croisés, d’un vaisseau exceptionnellement élevé et d’étroites fenêtres arrondies.

Autre joyaux le cloître, il offre aux visiteurs, deux galeries romaines datant du XIIe siècle et ornée de sculptures d’une qualité exceptionnelle.

Cet ensemble forme l’un des fleurons du patrimoine architectural sacré d’Arles.

Hôtel de ville


L’hôtel de ville d’Arles a été terminé en 1675 dans le style Louis XIV par l’architecte Peytret.

Dans les faits, Peytret s’est contenté de réaliser les dessins et les plans donnés par un architecte prestigieux : à savoir Jules Hardouin Mansart, un des architectes de Versailles, architecte des Invalides et de la place Vendôme.

Hôtel de ville d'Arles

La façade comprend un avant-corps rendu plus monumental encore par les paires de colonnes qui flanquent la fenêtre du 1er étage. Le bâtiment comprend également un décor sculpté placé au-dessus des fenêtres du 1er étage et enfin des vases posés sur la balustrade au bord du toit. Ils ont des proportions assez allongées et font paraître cette façade un peu plus haute qu’elle ne l’est vraiment. Un chef d’oeuvre du classicisme à la française.

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