Capitale de la Belgique certes, mais aussi capitale de l’Europe toute entière, Bruxelles est le siège de nombreuses institutions européennes. Bruxelles possède également un patrimoine historique incontournable.
L’agglomération bruxelloise forme l’une des trois régions de Belgique, appelée Bruxelles-capitale. C’est une enclave dans la région flamande. Bruxelles est en fait, historiquement, une ville flamande. Les habitants sont aujourd’hui en très grande majorité francophones (environ 90%). La région bruxelloise est officiellement bilingue, français et néerlandais. Bruxelles est également la capitale de la région flamande.
La ville est mondialement connue pour ses musées, ses rendez-vous festifs, son Manneken Pis, si petit et pourtant si célèbre, son Atomium récemment rénové, sa Grand Place, si imposante, son amour pour la BD, son architecture, savant mélange d’art déco et d’art nouveau, et son invité d’honneur : Magritte.
Avec ses nombreux bars, restaurants et terrasses, c’est aussi la ville des bons vivants et des gourmets : c’est l’endroit idéal pour déguster les bières belges et les fameuses moules-frites.
Quant aux chocolatophiles, ils fonderont rien qu’à l’énnoncé des noms des pralines : bouchée au genièvre, chocolat au gingembre… La réputation des chocolats belges n’est plus à faire grâce à l’utilisation des fèves soigneusement sélectionnées, d’un fort taux de cacao et du beurre de cacao comme matière grasse.
On ne se lasse donc pas d’en découvrir les différentes facettes de cette ville, des ruelles tortueuses du centre ville aux formes élancées de l’Atomium, des vastes espaces verts aux petites boutiques de créateurs tendance.
Que voir ? Que faire ?
Atomium
Voici l’une des constructions les plus célèbres et les plus étrange de la planète. C’est l’ingénieur André Waterkeyn qui conçut l’Atomium pour l’Exposition universelle de 1958, symbolisant une molécule de cristal de fer agrandie 165 milliards de fois.
Les premiers travaux commencèrent en mars 1956.
Entièrement construit en acier revêtu d’aluminium, l’Atomium domine le plateau du Heysel à 102 mètres de hauteur. Sa position spéciale reposant sur une sphère avec une diagonale verticale fut surtout inspiré par des considérations esthétiques. Cette position nécessitait d’assurer la stabilité de la construction à l’aide de trois gigantesques bipodes.
Les neufs grandes sphères reliées entre elles par des tubes qui composent l’Atomium ont été disposées selon la configuration d’un système cubique centré.
Ces sphères, d’un diamètre de 18 mètres, furent aménagées par les architectes André et Jean Polak.
Un ascenseur mène à la sphère supérieure d’où l’on bénéficie d’un magnifique panorama sur Bruxelles et sa région.
Bourse
Erigée entre 1868 et 1873 sur les plans de l’architecte L.-P. Suys, la Bourse de Bruxelles s’inscrit dans le programme d’assainissement et d’embellissement de la ville.
Cet imposant édifice répond au besoin essentiel de créer un centre où traiter les affaires commerciales alors en pleine expansion.
Ce monument qui allie grandeur et fantaisie occupe l’emplacement de l’ancien marché au Beurre, lui-même implanté sur les restes de l’ancien couvent des Récollets.
L’édifice éclectique mêle les emprunts néo-Renaissance française et Second Empire dans un foisonnement d’ornements et de sculptures dues à des artistes renommés, dont A. Rodin.
Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule
Reconnaissable de loin avec ses tours en gothique brabançon, la cathédrale fut d’abord une église érigée sur l’une des collines de Bruxelles et portait alors le nom de Saint-Michel-au-Mont.
Au XIe siècle, elle fut remplacée par une église romane qui prit en 1047 le nom de collégiale.
Les reliques de sainte Gudule y furent transportées depuis l’église Saint-Géry et l’église, rebaptisée Saint-Michel et Gudule, devint un véritable lieu de pèlerinage.
C’est au XIIIe siècle que fut entreprise la construction de l’actuelle cathédrale qui ne s’acheva que sous le règne de Charles Quint au XVe siècle. Les deux tours ont été construites par Van Ruysbroeck.
A l’intérieur, les photographies exposées à l’entrée, témoignent que se tiennent ici les grands événements de la royauté belge. La nef, brabançonne est sobre et imposante. Aux colonnes sont adossées les statues des douzes apôtres. Vous pourrez admirer la chaire baroque de H.-F. Verbruggen, où sont représentés Adam et Eve chassés du paradis terrestre. Dans l’axe du choeur, la chapelle Maes comprend le beau retable de la Passion attribué à Jean Mone. La chapelle du St-Sacrement abrite le musée du Trésor qui présente notamment la très belle Vierge et l’Enfant attribuée à Conrad Meit.
Les vitraux sont remarquables. Au fond de la nef, la tribune s’orne d’un Jugement dernier de 1528 aux verts et bleus intenses. Le transept est éclairé par deux verrières au beau dessin exécutées d’après les cartons de Bernard Van Orley : l’une, dans le bras nord, représente Charles Quint et Isabelle de Portugal, l’autre, dans le bras sud, Louis II, roi de Hongrie, et son épouse Marie, soeur de Charles Quint.
Centre Belge de la bande dessinée
Dans un chef-d’oeuvre Art Nouveau signé Victor Horta, le Centre Belge de la bande dessinée à Bruxelles est un projet associatif né de la volonté d’auteurs et d’amis de la bande dessinée.
A travers des activités multiples, il a pour but de conserver et de promouvoir la bande dessinée, depuis ses origines prestigieuses jusqu’à ses développements les plus récents.
Vous y découvrirez les différentes étapes de l’élaboration d’une bande dessinées.
A noter qu’il abrite plus de 7 000 planches originales des plus grands de la BD, présentées par roulement de 200.
Le musée vous invite aussi à redécouvrir l’univers des héros de la bande dessinée belge et leurs créateurs : Tintin (Hergé), Gaston Lagaffe (Franquin), Blake et Mortimer (Jacobs), Lucky Luke (Morris), les Schtroumpfs (Peyo), etc.
C’est donc un véritable passage incontournable pour les amoureux de la bande dessinée.
Chapelle de la Madeleine
Cette petite chapelle à Bruxelles faisait partie d’un couvent construit au XIIIe siècle par les Frères Saccites et détruit en 1580 par les Calvinistes.
Erigé en briques et en grès lédien, ce sanctuaire à trois vaisseaux terminés par un chevet à cinq pans fut construit au XVe siècle en style gothique brabançon tardif.
Incluant sans doute des parties plus anciennes, cet édifice présente nombre d’éléments plus récents en raison des nombreuses campagnes de restauration et reconstructions, depuis un beau portail baroque date de 1637 jusqu’à des vitraux modernes.
Château Royal
Situé dans la partie orientale du parc de Laeken, c’est la résidence habituelle des souverains de Belgique, bien que le roi Albert II ait choisi de rester dans sa demeure toute proche du Belvédère.
Au-delà des grilles d’entrée, on aperçoit sa façade réédifiée en 1902 par l’architecte Girault.
En face se dresse, dans le parc public de Laeken, le monument érigé à la mémoire de Léopold Ier.
Coudenberg, Ancien Palais de Bruxelles
Depuis le Moyen Age, une résidence princière domine la ville de Bruxelles sur la colline du Coudenberg. Cet ensemble architectural, qui se développe à partir du XIIe siècle, est l’un des plus beaux palais d’Europe et une des résidences de Charles Quint.
Ce prestigieux bâtiment est fortement endommagé lors d’un incendie survenu en février 1731. Quarante ans plus tard, les ruines du palais sont rasées et nivelées pour faire place au quartier de la place Royale.
Les vestiges de cet édifice composent le site archéologique du Coudenberg où vous pourrez partir à la découverte de la rue Isabelle et des bâtiments principaux de l’ancien palais de Bruxelles servant de fondations au quartier royal actuel ainsi qu’à l’Hôtel d’Hoogstraeten où sont exposés les plus belles découvertes archéologiques effectuées lors des différentes campagnes de fouilles menées sur le site du Coudenberg.
Eglise Notre-Dame-de-la-Chapelle
Cette église dédiée à Notre-Dame fut érigée en 1210 à Bruxelles.
C’est Godefroi Ier, duc de Brabant qui décida en 1134 d’élever une chapelle en dehors des murs de la ville. Le duc Henri III donna à l’église cinq morceaux de la vrai Croix.
Pieter Bruegel s’y maria en 1562… avant d’être inhumé en 1569.
L’église actuelle, transformée et restaurée au fil des siècles, présente différents styles d’architecture. Si le transept est de style roman, la majeure partie de l’édifice présente des caractéristiques de l’art gothique brabançon.
Eglise Notre-Dame du Sablon
Ce bel édifice flamboyant était à l’origine la chapelle de la guilde des arbalétriers.
L’église commémore le miracle de Baet Soetkens. En effet, au XIVe siècle, cet humble Anversoise vit apparaître la Vierge à trois reprises, qui lui intima de faire le nécessaire pour faire remettre en état la statue d’une Vierge noire se trouvant à Anvers et de la transporter à Bruxelles. Baet obéit, enlève la statue, la charge sur une barque et remonte l’Escaut, puit la Senne jusqu’au port de Bruxelles. Le duc Jean de Brabant charge les arbalétriers d’escorter la statue et de l’entreposer dans leur chapelle, proche du palais ducal.
Devenu lieu de pèlerinage, le sanctuaire est agrandi vers 1400 et terminé vers 1550 par le portail principal.
Passé la statue Notre-Dame-à-l’Arbre qui garde l’entrée, vous pourrez admirer à l’intérieur le choeur très élancé entre les hautes verrières et la chaire datant de 1697.
Le croisillon sud est orné d’une superbe rosace.
Près du choeur, vous pourrez voir la chapelle sépulcrale des Tour et Taxis, famille d’origine autrichienne qui fonda en 1516 la poste internationale.
Le décor de marbre noir et blanc est l’oeuvre de Lucas Fayd’herbe.
Eglise Saint-Jacques sur Coudenberg
Construite à l’emplacement approximatif de l’ancienne église conventuelle gothique de l’abbaye de Coudenberg, l’église Saint-Jacques à Bruxelles fait partie de la composition de la place Royale qu’elle domine.
De style néoclassique, elle fut érigée entre 1776 et 1787. Sa façade à péristyle s’inspire d’un temple romain et a vu se succéder les architectes Barnabé Guimard, Louis Montoyer. Par la suite, Tilman-François Suys (tour octogonale et bas-côtés), Jean-François Portaels (peinture monumentale du tympan du fronton) ainsi que Egide Melot (statues de l’attique) lui ont conféré son aspect actuel.
Eglise Saint-Jean-Baptiste au Béguinage
Sur une paisible place à Bruxelles, elle dresse sa belle façade à trois corps de style baroque flamand (1676).
S’inspirant de l’église du Gesù à Rome et restauré à plusieurs reprises, cet édifice combine baroque et réminiscences gothiques.
L’intérieur, où la décoration baroque s’est plaquée sur des structures gothiques, présente de belles proportions.
En outre, elle renferme de nombreuses oeuvres d’art du Bruxellois Van Loon et de différents artistes flamands.
Eglise Saint-Nicolas
L’église Saint-Nicolas à Bruxelles est l’un des derniers exemples d’église médiévale ancrée en milieu urbain. Elle a été édifiée au début du XIIe siècle et elle est dédiée au patron des bateliers.
L’édifice fut presque entièrement détruit lors du bombardement de 1695, entraînant la chute de sa tour en 1714. En 1956, on la dota d’une nouvelle façade de style gothique.
A l’intérieur, illuminé par de beaux vitraux, le choeur est désacé par rapport à la nef, à cause d’un ancien ruisseau, dit-on.
Vous pourrez admirer une toile attribuée à Rubens : La Vierge et l’Enfant endormi.
A noter, que cette église renferme encore la pierre tombale de la seconde épouse du peintre David Teniers le jeune.
Eglise Sainte-Catherine
L’église Sainte-Catherine, qui domine la place du même nom, prit la place de l’un des bassins de l’ancien port de Bruxelles.
De l’ancienne église construite aux XIVe et XVe siècles et agrandie à partir de 1629 ne subsiste que la tour-horloge de style baroque, qui domine la place.
L’édifice actuel, achevé par Joseph Poelaert en 1859, mêle plusieurs styles et s’inspire de l’église St-Eustache à Paris.
A l’arrière de l’église, la Tour noire est un des rares vestiges de la première enceinte.
L’intérieur est remarquable pour ses tableaux de Van Loon, ses confessionnaux surmontés d’anges et sa chaire habitée par Saint Dominique.
Fontaine Anspach
Cette fontaine-obélisque dessinée par Charles-Émile Janlet concilie architecture, sculptures et jeux d’eau.
Considérée en son temps comme le monument le plus beau et le plus grandiose de Bruxelles, elle fut inaugurée en 1897 en hommage au bourgmestre Jules Anspach, promoteur de travaux de voûtement de la Senne et se dressait place De Brouckère, dans la perspective monumentale des boulevards du Centre.
Dans les années septante, les travaux du métro ont imposé le démontage de la fontaine, partiellement reconstruite vers le Quai aux Briques.
Galeries Royales Saint-Hubert
Oeuvre néoclassique conçue par les architectes Jean-Pierre Cluysenaar et Joseph Jaquet, les Galeries Royales Saint-Hubert furent inaugurées par Léopold Ier en 1847.
Leur succès fut immédiat et elle devinrent d’emblée le lieu de rendez-vous de la bonne société et des intellectuels de Bruxelles.
Elles constituent également un témoin significatif des prouesses et des innovations de l’architecture de métal et de verre. En effet, une des principales originalités de cette construction réside dans des verrières composées de plusieurs arcs autoporteurs supportant un lanterneau à deux pentes.
Plusieurs architectes étrangers s’inspirèrent de cet édifice, notamment l’italien Mengoni pour la Galerie Victor-Emmanuel de Milan.
Les galeries sont constituées de différentes parties reliées entre elles : la galerie du Roi et la galerie de la Reine qui se prolongent sur 210 mètres, et la galerie des Princes.
Aujourd’hui, les galeries abritent des magasins de luxe et des cafés où il fait bon de s’asseoir et de profiter de l’animation.
Gare centrale de Bruxelles
La gare de Bruxelles-Central, communément appelée Gare Centrale, est une gare située sur la jonction Nord-Midi qui relie la gare du Nord et la gare du Midi.
Elle a été construite par Victor Horta, puis Maxime Brunfaut entre 1910 et 1952.
Elle est la plus fréquentée de Belgique avec près de 140 000 passagers par jour bien qu’elle ne possède que six voies.
Hôtel de ville de Bruxelles
Edifice phare de la capitale, sa flèche et ses dizaines de statues captivent tous ceux qui le contemplent.
L’Hôtel de Ville de Bruxelles est un chef-d’œuvre de l’architecture civile gothique du XVe siècle.
L’ensemble est dominé par la tour dessinée par Van Ruysbroeck, élégante dentelle de pierre culminant à 96 m, que surmonte un saint Michel de cuivre doré, le symbole de la ville.
Deux fontaines, l’Escaut et la Meuse, décorent la cour intérieur.
Dans la salle du conseil communal où siégeaient autrefois les Etats de Brabant, le plafonds peint par Victor Janssens représente une assemblée des dieux. Les tapisseries de la salle Maximilienne illustrent la vie de Clovis, tandis que celles de la salle gothique évoquent les corporations bruxellois.
Institut Pacheco
Construit entre 1824 et 1827 sur les terrains de l’infirmerie de l’ancien Grand Béguinage à Bruxelles, ce vaste complexe consacré à l’origine aux soins des malades incurables, infirmes et vieillards, accueille suite à une campagne de rénovation menée entre 1976 et 1982, un établissement gériatrique pourvu des moyens thérapeutiques modernes.
Conçu d’après les plans de l’architecte H.L.F. Partoes, ce complexe de bâtiments sobres et symétriques articulés autour de deux cours contiguës forme un ensemble néoclassique unique qui s’intègre dans un quartier conçu par le même auteur du projet.
Maisons de corporations
Les Maisons de corporations bâties après la destruction de Bruxelles par les Français en 1695 et restaurées au XIXe siècle, elles entourent la Grand-Place de leurs belles façades baroques.
Elles sont l’émanation et la représentation des guildes, métiers et corporations qui composaient l’ordre social issu du Moyen Age.
En faisant le tour de la place dans le sens inverse des aiguilles d’une montre , vous pourrez voir :
- Le Roi d’Espagne ou maison des Boulangers, surmontée d’une girouette représentant la Renommée.
- La Brouette, maison des Graissiers.
- Le Sac, maison Tonneliers et des Ebénistes.
- La Louve, maison des Archers portant Romulus et Remus allaités et, au 2e étage, les statues de la Vérité, du Mensonge, de la Paix et de la Discorde.
- Le Cornet, maison des Bateliers, au pignon en forme de poupe de frégate.
- Le Renard, maison des Merciers. Au sommet, la statue de saint Nicolas.
Maison du Roi
Face à l’Hôtel de ville ce bâtiment néogothique exubérant a été reconstruit au siècle passé sur la base de l’ancienne halle au pain, il renferme le musée de la Ville de Bruxelles.
Au rez-de-chaussée, parmi les peintures et retables des XV et XVIe siècles, on admire le paisible Cortège de noces, attribué à Pieter Bruegel l’Ancien, et le Retable de Saluces, chef-d’oeuvre du début du XVIe siècle. Parmi les tapisseries bruxelloises se distingue celle qui représente la légende de Notre-Dame-du-Sablon.
Au 1er étage : des tableaux, gravures, photos et une maquette de Bruxelles au XIIIe siècle.
Le 2e étage évoque l’histoire de Bruxelles et la dernière salle comprend la garde-robe du Manneken Pis, incroyable collection de 760 costumes miniatures confectionnés depuis le XVIIIe siècle.
Manneken Pis
La réputation du Manneken Pis est tellement étendue, que tous les étrangers se rendant à Bruxelles vont le voir.
La statuette de bronze, réalisée au début du XVIIe siècle par Jérôme Duquesnoy et qui se trouve rue de l’Etuve, à l’angle de la rue du Chêne, non loin de la Grande-Place, fut appelée Manneken Pis.
Manneken Pis, le plus ancien bourgeois de Bruxelles incarne l’esprit bruxellois, frondeur et espiègle.
Un garçonnet qui fait pipi comme symbole de la ville. Quoi de plus surréaliste ! La légende raconte qu’un enfant aurait éteint, à sa manière, la mèche d’une bombe qui allait mettre le feu à la cité.
La statue actuelle est une copie de l’original.
Depuis toujours, la tradition veut que les hôtes de la ville l’habillent (sa garde-robe personnelle est visible dans le Musée de la ville de Bruxelles, dans la maison du Roi, sur la Grande-Place).
La statuette, haute d’à peine 60 cm, jouit aujourd’hui d’une réputation mondiale.
Musées d’Extrême-Orient
Les Musées d’Extrême-Orient se composent de la Tour Japonaise, du Pavillon Chinois et du Musée d’Art Japonais situés à Laeken.
Cet ensemble exotique que forment la Tour japonaise et le Pavillon chinois avec ses dépendances, compte parmi les dernières grandes réalisations architecturales voulues personnellement par le roi Léopold II qui était un grand amateur d’art oriental.
Ils sont l’oeuvre de l’architecte français Alexandre Marcel.
A noter que ces édifices n’ont d’oriental que leur aspect extérieur : les principes de constructions en sont européens et les matériaux belges; quant aux décors, ce sont des créations d’artistes parisiens.
Néanmoins pour que les trois bâtiments aient un cachet d’authenticité, ils ont été pourvus d’un habillage exécuté tout exprès en Extrême-Orient. Ainsi, pour la Tour japonaise, les éléments ornementaux liés à l’architecture proviennent de Yokohama et le porche – conçu pour une attraction de l’Exposition universelle et internationale de Paris (1900) a été commandé à Tokyo.
Pour la partie chinoise, les boiseries polychromes du kiosque et du bâtiment principal ont été réalisées à Shanghai.
La Tour japonaise fut inaugurée en 1905, et le complexe chinois se trouva achevé en 1910. L’Etat, qui les reçut en héritage, allait en 1921 en confier la gestion aux Musées royaux d’Art et d’Histoire.
En raison de leur caractère particulier, ces bâtiments témoignent donc des rapports économico-culturels du XXe siècle débutant entre l’Europe et l’Extrême-Orient. Aujourd’hui, leurs collections permanentes assument le même rôle.
Ainsi la Tour japonaise présente des porcelaines décoratives réalisées pour l’Europe entre le milieu du XVIIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle, de même que des articles d’art décoratif japonais tant admirés aux Expositions universelles, dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Quant au Pavillon chinois, il détient d’importantes collections qui déclinent toute la gamme de la production porcelainière chinoise destinée à l’Europe, aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle, par le biais des Compagnies des Indes.
La dépendance du Pavillon chinois accueille le Musée d’art japonais comprenant les collections d’art japonais classique conservées par les Musées royaux d’Art et d’Histoire. Elles témoignent de la maîtrise des Japonais acquise notamment dans les arts du métal, de la laque, de la peinture, de la xylographie, du textile, de la céramique et de la sculpture.
Ces élégantes constructions asiatiques offrent donc un véritable dépaysement en plein Bruxelles.
Musée des Instruments de musique
Deux bâtiments se partagent le Musée des Instruments de musique : le splendide bâtiment d’Art nouveau d’Old England (1899) de l’architecte Paul Saintenoy et l’édifice néoclassique de Barnabé Guimard.
Le premier fut une commande de la société britannique du même nom qui s’implanta à Bruxelles en 1886. La restauration a redonné à ses anciens magasins toute leur splendeur d’antan.
Sur quatre étages ont été rassemblés quelques 7 000 instruments de toutes les régions du monde et de toutes les époques, que le visiteur peut écouter grâce à un casque.
Musée Magritte
Le Musée Magritte a ouvert ses portes au public le 2 juin 2009, dans l’Hôtel Altenloh appartenant aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
Situé en plein coeur de Bruxelles, place Royale, ce musée se déploie sur 2500 m2 et présente la collection la plus riche au monde d’oeuvres de René Magritte avec plus de 200 oeuvres exposées, parmi lesquelles des huiles sur toile, des gouaches, des dessins, des sculptures et des objets peints, mais aussi des affiches publicitaires, des partitions de musique, des photos vintage et des films réalisés par Magritte lui-même.
Avec ce musée, la Belgique rend un hommage attendu au peintre belge le plus important du XXe siècle, artiste éminent du mouvement surréaliste.
Oreille tournante
L’Oreille tournante est un vestige de l’Exposition universelle de 1958 à Bruxelles.
Elle a été réalisée par le sculpteur américain Alexander Calder.
A l’époque ce mobile de métail peint faisait partie du pavillon américain.
Il trône désormais au sommet du jardin du Mont des Arts, au centre d’une large fontaine provenant elle aussi de l’Exposition universelle de 1958.
Palais des Académies
Construit à partir de 1823 selon les plans de Charles Vander Straeten et achevé en 1826 par Tilman-François Suys, ce palais monumental de style néoclassique servit à l’origine de résidence au prince d’Orange.
Après diverses affectations, cet édifice dont le luxe intérieur contraste avec l’austérité des façades, devint dès 1876 le siège de l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts et de l’Académie de médecine.
Trois autres académies les y rejoignirent dans le courant du XXe siècle. Restauré et partiellement modernisé, ce bâtiment abrite toujours cinq des sept académies belges.
Palais d’Egmont
L’ancienne résidence des Comtes d’Egmont passa vers le milieu du XVIIIe siècle à la famille d’Arenberg.
Après moult péripéties, l’Etat en devint propriétaire en 1964.
Les édifices encadrant la cour d’honneur sont l’oeuvre de trois architectes, à trois époques différentes : Servandoni pour l’aile centrale bâtie en 1753 en style classique, T.F. Suys pour l’aile gauche (1832-1835) et O. Flanneau pour celle de droite érigée au début du XXe siècle suite à un incendie qui ravagea les derniers vestiges gothiques du palais.
Palais Royal
Dominant la Place du Palais, le Palais Royal de Bruxelles est un bâtiment construit dans un style assez classique.
La façade à colonnade en arc de cercle fut construite en 1905 sous Léopold II à l’emplacement de l’ancienne cour des ducs de Brabant. Un drapeau au sommet, signale la présence du souverain dans le pays.
A l’intérieur la salle du Trône, de 1872, ornée de grands lustres, est somptueuse. Tout comme celle décorée de scarabées vert émeraude par l’artiste provocateur Jan Fabre.
Le roi ne réside pas ici mais à Laeken. Le palais peut se visiter quelques jours après la fête nationale. L’occasion pour les touristes et curieux de traverser les différents salons d’apparat qui accueillent d’habitude les chefs d’Etat et personnalités lors de cérémonies officielles.
Parc de Bruxelles
Le parc de Bruxelles, parfois appelé Parc Royal est un parc public du centre de la ville d’environ 11 hectares.
L’ancien terrain de chasse des ducs de Brabant fut transformé en jardin à la française au XVIIIe siècle par Barnabé Guimard et Joachim Zinner.
Unique zone verte du centre-ville, il est affectionné par les promeneurs et les joggers.
Parlement européen
L’Europe a pris d’assaut le coeur de Bruxelles. En effet, c’est dans la capitale belge qu’est concentré l’essentiel des institutions européennes.
Le Parlement européen est la plus haute institution européenne.
Le Parlement européen de Bruxelles représente une curiosité à découvrir, lorsque l’on se rend dans la capitale belge, compte tenu de son architecture. Complexe moderne fait de verre et d’acier, le Parlement européen domine le parc Léopold.
Porte de Hal
La Porte de Hal est l’unique porte fortifiée conservée des enceintes médiévales de Bruxelles.
Cet ouvrage du XIVe siècle a été modifié lors de travaux de restauration en 1870.
A l’intérieur il y a une exposition sur l’histoire et les traditions de Bruxelles.
Théâtre royal flammand
Ce bâtiment typique du style néo-Renaissance flamande a été construit d’après les plans de Jean Baes afin d’offrir un lieu spécifique au « Vlaamse Schouwburg.
Inauguré en 1887, le théâtre résulte en fait de la réaffectation de l’ancien arsenal (fin XVIIIe siècle), dont la façade néoclassique est visible à l’arrière du bâtiment.
Le projet de Jean Baes est un modèle d’architecture métallique et de théâtre fonctionnel au système d’évacuation et de protection incendie très élaboré…
En 1955 pourtant, un violent incendie ravagea l’intérieur du théâtre. Seuls furent épargnés l’escalier d’honneur et le foyer.
Square du Petit Sablon
Inauguré en 1890, le Square du Petit Sablon à Bruxelles est l’oeuvre de l’architecte Henri Beyaert.
Jardin de style néo Renaissance, il est entouré d’une balustrade en fer forgé aux motifs variés : les grilles comprennent 48 statuettes en bronze représentant les corporations de la société médiévale.
A l’intérieur du square, les sculptures en marbre blanc de Carrare représentant des héros de la lutte contre la tyrannie espagnole ou des intellectuels et savants du XVIe siècle. Ils ont tous en commun d’avoir consacré leur vie à conquérir leur liberté de conscience.
Vous pourrez notamment admirer les comtes d’Egmont et de Hornes : l’histoire nationale a fait de ces deux aristocrates protestants des héros de la résistance à l’intolérance de Philippe II d’Espagne, fils de Charles Quint qui régna sur les Pays-Bas méridionaux à la fin du XVIe siècle.