Bruges

Visiter Bruges, c’est embarquer pour un XIVe siècle flamboyant, à l’instar de Venise ou Florence. Chef-lieu de la province de Flandre occidentale, Bruges (Brugge en néerlandais) offre un fascinant voyage dans le temps.

La ville, résidence du comte de Flandre, l’un des plus puissants seigneurs d’Occident, était alors le centre marchand le plus actif du nord de la chrétienté. Trente-quatre nations s’y disputaient le privilège d’établir un comptoir. Imaginez les senteurs des épices venues d’Egypte, des fruits de Damas et de la cire d’abeilles.

L’ambre de la Baltique côtoyait les brocarts vénitiens et les vins d’Aquitaine. L’huile et la rhubarbe de Chypre, les citrons et les grenades d’Espagne étaient débarqués aux côtés des cuirs de Cordoue. Les bateaux espagnols repartaient chargés de salpêtre et d’étain extraits des mines de Bohême et de Hongrie.

Enserrée dans ses canaux et ses rues pavées où résonne gaiement le clip clop des sabots des chevaux tirant des calèches; l’architecture de Bruges est le fruit de cette opulence passée, aves ses halles et son beffroi, ses maisons de brique et de bois aux fiers pignons à redents.

Bruges

Bruges est incontestablement une belle ville, elle dispose de multiples atouts pour attirer les visiteurs, les passionner et les séduire. C’est aussi une ville étonnamment silencieuse et reposante qui vit au rythme des hordes de piétons et de cyclistes disciplinés qui la sillonnent.

Que voir ? Que faire ?

Beffroi

Le beffroi est l’emblème de Bruges. Symbole du pouvoir civil et de la liberté de la cité médiévale, la tour du beffroi domine le marché central de Bruges.

Le Beffroi à Bruges

Dès le haut Moyen Âge s’élève à la limite de l’enceinte primitive un beffroi, tour militaire destinée à la défense du bourg. Lorsque la puissance urbaine se développe, les citoyens y enferment les sceaux, les archives et les premières chartes de la commune, notamment le privilège accordé par Philippe d’Alsace en 1190.

Construit en pierre et couvert d’un clocheton de bois, le beffroi est incendié en 1280, lors d’une émeute : tous les documents sont détruits. Poussés par l’essor du négoce et la rivalité avec les villes voisines, les bourgeois de Bruges exigent du comte la restitution de leurs charges et l’édification d’un beffroi plus solide.

Le Beffroi à Bruges

Le nouveau beffroi est bâti à la fin du XIIIe siècle sur deux étages de plan carré dans un style gothique sobre et élégant, augmentés bientôt d’une galerie ajourée et de quatre tourillons d’angle. L’étage octogonal n’est construit qu’en 1482, annonçant déjà le style de la Renaissance.

En 1822, une élégante couronne ajourée vient achever bien à propos l’élan majestueux de l’édifice qui culmine à 83 m.

Au cours de la journée, le carillon fait entendre tous les quarts d’heure un petit air différent.

Faites l’effort de grimper au sommet où au pied du beffroi, la ville déploie ses parterres rouges de toits, le fouillis des pignons et clochetons, les alignements argentés ou vermeils des rues et des canaux.

Cathédrale Saint-Sauveur

Cette cathédrale est la plus ancienne des églises paroissiales de Bruges.

Cathédrale Saint-Sauveur à Bruges

Edifiée à partir XIIe siècle, son intérieur est abondamment orné d’oeuvres d’art, de tableaux et tapisseries du XVIIIe siècle. On peut y admirer les mausolées qui se trouvent dans le choeur.

L’édifice est composé de briques et il est de style essentiellement gothique avec des éléments Renaissance.

La tour de la cathédrale Saint-Sauveur domine le paysage urbain. Elle culmine à 80 mètres et a été ajouté en 1846.

Les Halles

Les halles de Bruges datent aussi de la fin du XIIIe siècle et forment avec le beffroi un tout indissociable. Conçues comme un marché couvert, elles ont subi de nombreux remaniements au cours des siècles.

Les Halles à Bruges

Les salles aux étages abritent régulièrement des foires commerciales, des banquets et des réceptions solennelles.

Des appartements de réception y avaient été aménagés, et c’est là que séjournèrent Philippe IV le Bel et Jeanne de Navarre.

L’Hôtel de Ville de Bruges

L’hôtel de ville de Bruges a été entamé en 1376 et il est le plus ancien édifice civil de Flandre, un joyau absolu du gothique flamand : fenêtres étroites et niches à baldaquin, balustrades crénelées et tourelles en encorbellement.

Hôtel de ville de Bruges

Sur l’une des façades, les statues de 48 comtes ou ducs illustrent une partie de l’histoire de la Flandre et de l’Europe.

Hôtel de ville de Bruges

Dans les fenêtres, on distingue les armoiries des cités vassales de Bruges au Moyen-Âge, regroupées sous le nom de « Franc ».

Le Markt (Grande-Place)

Le Markt (Grande-Place) est le centre historique de Bruges. Un marché s’y tenait déjà en 958, et la place a connu tous les grands événements qui jalonnèrent la longue histoire brugeoise : tournois, défilés, harangues, révoltes et exécutions capitales.

Le Markt (Grande-Place) à Bruges

Cette grande-place compte un hectare libéré de la circulation automobile. Elle est bordée de belles façades de maisons qui ont gardé leur usage grâce à une politique de restauration rigoureuse.

Au centre de la place se dresse, depuis 1887, la statue de Jean Breydel et Pierre de Coninck dont les milices massacrèrent les partisans du roi de France lors des « Matines brugeoises » de 1302.

Statue de Jean Breydel et Pierre de Coninck sur le Markt (Grande-Place) à Bruges

Quai du Rosaire

La vue la plus prisée de Bruges : le quai du Rosaire avec ses constructions anciennes émergeant des jardins suspendus au bord du canal et, en toile de fond, les bâtiments du Burg.

Quai du Rosaire à Bruges

Près du bassin se trouve la jolie maison des Tanneurs, qui date de 1630.

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