Milan est la capitale de la Lombardie. Deuxième ville après Rome, Milan est la véritable capitale économique de l’Italie. Située au débouché des voies transalpines et cœur d’une région industrielle et agricole, elle est un important carrefour de communication entre l’Europe du Nord et l’Europe méditerranéenne.
Elle est l’un des plus grands centres culturels italiens. Son riche passé a laissé un héritage des chefs-d’œuvre comme la Cène de Leonard de Vinci ou la dernière Pietà de Michel-Ange.
Cette richesse culturelle est visible aussi dans le patrimoine architectural de la ville dont les bâtiments présentent le plus grand classicisme combiné à la modernité la plus avancée. Toutes les époques historiques d’Europe y sont présentes : de la Renaissance aux façades fleuries du Liberty, l’Art déco italien, des immeubles néoclassiques jusqu’au gratte-ciel de l’après-guerre.
Milan c’est aussi la ville de l’élégance et de la mode par excellence, une étape obligatoire pour toutes les fashion-victimes. La mode est visible partout dans la ville. Ses murs, ses rues sont envahies de références : Armani, Versace, Gucci, Valentino, Prada. Ici le luxe est toujours synonyme de bon goût, souci du détail et lignes épurées.
Milan séduira donc les amateurs d’art, de culture et d’urbanisme ainsi que les accros du shopping et du design.
Que voir ? Que faire ?
Château Sforza (Castello Sforzesco)
Construit par Galeazzo II Visconti en 1358, le Château Sforza a été pendant des siècles la résidence des seigneurs qui gouvernaient Milan et il est aujourd’hui l’un des symboles les plus aimés et célèbres de la ville.
Il compte trois cours : la Piazza d’Armi, la Rocchetta et la Corte Ducale. Il est protégé par quatre tours cylindriques et un profond fossé.
Anciennement situé en dehors de l’agglomération urbaine, il s’ouvre actuellement sur la Piazza Castello en plein centre-ville.
Au cours des siècles, le château subit plusieurs dommages. En 1521, sous l’occupation française de François Ier, la foudre y a fait exploser 250 tonnes de poudre à canon, détruisant ainsi la tour principale, la Torre del Filarete. Par la suite, le château a servi d’écuries aux Espagnols et aux Autrichiens, Napoléon Ier en ordonna la destruction en raison de son délabrement. Après l’unification de l’Italie, le château commença à retrouver sa splendeur digne de son histoire avec une phase de restauration qui débuta dès 1893 sous l’impulsion de l’architecte Luca Beltrami. Il perdit de ce qui restait de l’enceinte fortifiée extérieure mais retrouva ses donjons, ses fossés, ses créneaux et ses toitures à chevrons, tandis que la Rocchetta et la tour de Bonne reprenaient leur aspect d’origine. La tour de Filatere avec sa grande horloge et sa statue de Saint Ambroise fut reconstruite à l’identique et inaugurée en 1904.
Aujourd’hui, le château abrite plusieurs musées et bibliothèques.
Duomo
Le Duomo de Milan figure parmi les plus grandes églises d’Europe, juste après la basilique Saint-Pierre à Rome et la cathédrale de Séville en Espagne. Elle est le symbole de la ville.
Sa construction a débuté en 1386 sur demande de Gian Galeazzo Visconti, seigneur de Milan qui voulait la consacrer à la Vierge Marie et ne s’acheva qu’après la Deuxième Guerre mondiale. A noter que c’est Napoléon Ier qui fit achever la façade (1805-1809).
De l’extérieur vous pourrez admirer son architecture gothique flamboyante à la fois colossale et légère, hérissé de clochetons, pinacles, gâbles, et animé de plusieurs milliers de statues.
L’intérieur contraste avec l’extérieur par son austérité et la simplicité de ses lignes qu’accentue l’obscurité. Les cinq vaisseaux sont séparés par cinquante-deux piliers d’une hauteur prodigieuse ; le transept est à trois vaisseaux.
Il est possible de voir de magnifiques vitraux dont les plus anciens datent des XVe et XVIe siècles.
Dans le transept droit se trouve le mausolée de Jean-Jacques de Médicis par Leone Leoni et à gauche se trouve la curieuse statue de saint Barthélemy.
Dans la crypte et le trésor, il est possible de voir l’urne en argent contenant les restes de saint Charles Borromée, archevêque de Milan mort en 1584, et les chefs-d’œuvre d’orfèvrerie et d’ivoire liés au culte.
Galerie Victor-Emmanuel II
Le 7 mars 1865, dans le cadre de travaux d’aménagement de la place du Dôme à Milan, en présence du roi Victor-Emmanuel II, fut posé la première pierre de la galerie, dont les travaux durèrent 12 ans et fut baptisée du nom du souverain.
En forme de croix latine, elle a un centre octogonal, dit l’Octogone, mesurant 47 m de haut. Sa longueur est de 196 m.
La réalisation de cette galerie a été confiée à l’architecte Giuseppe Mengoni qui trouva la mort sur son propre chantier, tombant d’un échafaudage le 30 décembre 1877.
Durant la seconde guerre mondiale, la galerie a été endommagée par les bombardements de 1943.
Elle a été restaurée et abrite aujourd’hui des élégantes boutiques, librairies, bars et restaurants qui en font un lieu de rencontre des Milanais.
La Scala
L’histoire du théâtre de la Scala est liée à Milan et à la grande tradition italienne du mélodrame et de l’Opéra.
Il a été construit par l’architecte Giuseppe Piermarini sur ordre de Marie-Thérèse d’Autriche en 1776 en lieu et place de l’ancien théâtre ducal détruit par un incendie.
Il fut vite considéré comme le lieu-culte de l’Opéra. Par la Scala, les œuvres de Rossini, Verdi et autres trouvèrent leur consécration et leur succès populaire.
Le début de la saison lyrique a lieu chaque année le 7 décembre (fête du patron de Milan St Ambroise). Il s’agit de l’événement le plus attendu de la vie culturelle et sociale milanaise rassemblant les personnalités les plus en vue.
Ce théâtre a accueilli de grands interprètes comme Maria Callas, Renata Tebaldi, Giuseppe Di Stefano, Mario Del Monaco, Luciano Pavarotti, José Carrara, Placido Domingo.
A noter que La Scala est aussi un lieu renommé pour le ballet. Roland Petit et Maurice Béjart y ont travaillé.
Musée des sciences et des techniques de Léonard de Vinci
Ce musée a été créé en 1947 et porte le nom de celui qui résida à Milan durant 20 ans et dont les intuitions ainsi que les inventions extraordinaires furent une anticipation de la science et de la technique moderne. Il a été aménagé dans un ancien monastère des Olivétains comprenant des splendides cloîtres du XVIe siècle.
Sur quelques 40 000 m2, il est présenté un aperçu des secteurs technico-scientifiques. Les objets exposés sont répartis en 28 sections consacrées à l’astronomie, aux arts graphiques, à l’orfèvrerie, à la métallurgie, à l’informatique, à l’horlogerie, à la moto, à la voiture, aux instruments de musique.
Le clou du musée est la galerie consacrée à Léonard de Vinci où il est présenté sous forme de maquettes les inventions les plus audacieuses du génial inventeur.
A l’extérieur, vous pourrez voir un pavillon ferroviaire comprenant une authentique gare style Art nouveau de 1900 dans laquelle se trouve une des locomotives, wagons et tramways.
Le musée comprend encore un édifice aéronaval consacré aux rapports entre l’homme et la mer avec un voilier où vous pourrez admirer un voilier et un sous-marin grandeur nature. L’étage supérieur comprend de nombreux avions.
Ce musée constitue donc un point de référence pour la vie scientifique et culturelle de Milan.