Château de Versailles

Le domaine

Le château et les jardins de Versailles comptent parmi les plus illustres monuments du patrimoine mondial et constituent la plus belle et la plus complète réalisation de l’art français du XVII e siècle. Cet immense palais construit sous le règne de Louis XIV, témoigne du rayonnement de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Avec ses trois châteaux, ses jardins, son parc et ses dépendances, Versailles est un domaine immense.

En 1623, Louis XIII, grand amateur de chasse, fait construire au milieu de la forêt un pavillon si modeste que ses contemporains le qualifient de « misérable manoir dont même un simple châtelain ne tirerait aucune fierté ». A sa mort, en 1643, son fils Louis XIV, n’a que 5 ans. Il va transformer le modeste pavillon de chasse en un palais éblouissant où il installa le siège de la Cour et du Gouvernement. Il y dépensa une fortune considérable faisant appel aux meilleurs artistes de France : Louis Le Vau (puis Jules Hardouin-Mansart), le paysagiste André Le Nôtre et le peintre Charles Le Brun.

Château de Versailles

Le château de Versailles reflète parfaitement les ambitions du Roi-Soleil, dont le règne (1643-1715) incarna la monarchie absolue.

Trois siècles après sa création, le domaine quoique amputé de ses terrains de chasse, demeure considérable. Les chiffres le prouvent : 800 hectares, 20 km de routes, autant de murs de clôture, 200 000 arbres et davantage de fleurs plantées chaque année, 35 km de canalisations, 11 hectares de toitures, 2153 fenêtres, 700 pièces, 67 escaliers…

De son origine, il a conservé la noble architecture de Jules Hardouin-Mansart tant à Versailles qu’au Grand Trianon, le tracé régulier des jardins de le Nôtre et la fantaisie des bosquets, la profusion d’une statuaire qui en fait le plus grand musée de sculpture en plein air du monde, le jaillissement de ses fontaines qui fonctionnent encore à l’ancienne.

Les cours et les façades, côté ville

Au-delà de la place d’Armes, qui précède la grille d’entrée, des bâtiments multiples et disparates se déploient, en largeur et en profondeur, évoquant davantage une ville qu’un château.

Après la grille d’entrée, les cours se succèdent en se rétrécissant : avant-cour, cour royale, cour de Marbre.

Grille de la Cour Royale au Château de Versailles

Les constructions respectent l’architecture de brique, pierre et ardoise du premier Château de Versailles construit par Louis XIII et que Louis XIV voulut conserver. Plus tard, les architectes eurent toujours le dessein de reconstruire ces façades, les voulant plus hautes, d’un matériau et d’un style plus nobles.

L’intérieur

Les Grands Appartements du roi, présentent un ensemble d’une richesse inouïe. Les pièces, ornées d’or et de marbre (extrait de toutes les carrières du royaume), furent disposées comme les planètes gravitant autour du Soleil (emblème du roi). A partir de 1682, Louis XIV s’établit définitivement à Versailles et utilise ces grandes salles pour les cérémonies officielles et les audiences, préférant résider dans des pièces plus petites constituant l’Appartement du Roi, situées dans une ancienne partie du château, face à la cour de marbre.

La chambre du roi, rouge et or, a été réaménagée telle qu’elle était le 1er septembre 1715 jour de la mort du souverain.

Chambre du Roi au Château de Versailles

Depuis l’origine du château cette pièce centrale était un grand salon.

En 1701, Louis XIV décida d’en faire sa chambre à coucher.

Dans cette pièce avait lieu les cérémonies du lever et du coucher du soleil royal.

Après la mort de Louis XIV, Louis XVI continueront les cérémonies du lever et du coucher.

La chambre dorée de la reine est encore plus somptueuse, mais les princesses qui y vécurent (deux reines, deux dauphines et l’épouse du fils ainé du roi) avaient encore moins d’intimité.

Elles devaient notamment y accoucher, toujours en public pour éviter que l’on puisse mettre en doute la naissance des héritiers de la couronne.

Marie-Antoinette dormit dans cette chambre jusqu’à la nuit du 5 au 6 octobre 1789 où elle dut s’enfuir des appartements envahis par les émeutiers révolutionnaires.

La volonté de grandeur de Louis XIV est particulièrement visible dans la galerie des Glaces : 73 m de long, 10,50 m de large, 12,30 m de haut. C’est ici qu’avait lieu les grandes fêtes de la cour.

Galerie des Glaces au Château de Versailles

Les 17 fenêtres en arcade font face à 17 miroirs, tandis que le plafond voûté (décoré par Le Brun) présente en 30 compositions les moments marquants du règne de Louis XIV jusqu’à la paix de Nimègue.

Après la fin de l’Ancien Régime, la galerie des Glaces servit encore de cadre à de grands événements. Le 18 janvier 1871, Bismarck fait proclamer Guillaume Ier empereur d’Allemagne, après la défaite de Napoléon. Le 28 juin 1919 y fut signé le traité de Versailles qui mettait fin à la Première Guerre mondiale.

Les Jardins

Au-delà, du château, vers l’ouest s’étend l’ensemble des jardins et du parc, ordonné autour d’un axe principal est-ouest, perpendiculaire au château, et d’un axe secondaire, nord-sud, qui longe les façades.

Château de Versailles

Au pied des bâtiments, Le Nôtre créé les parterres, dessinés pour être vus des étages. Ils sont également conçus pour mettre en valeur l’architecture du château. D’une rigoureuse horizontalité, les deux bassins de parterre d’eau, miroirs où se reflètent les façades – réalisés tardivement (vers 1685) – traduisent cette conception poussée à l’extrême.

L’ouverture et l’ampleur caractérisent l’oeuvre de Le Nôtre. Avant lui, les jardins étaient clos et de dimensions relativement modestes; désormais, ils s’ouvrent sur les paysages environnants et changent d’échelle. Le Nôtre donne aussi une nouvelle importance à l’axe central en fonction duquel toutes ls autres parties du jardin s’organisent. Partant de la terrasse du château la grande perspective conduit le regard jusqu’à l’horizon; au fur et à mesure qu’elle s’éloigne, elle traverse les parterres, descend à travers les bosquets, suit le canal entre les massifs forestiers du parc, pour remonter doucement dans la campagne vers le ciel.

Bassin Apollon au Château de Versailles

Le roi était si fier de ses jardins qu’il proposa lui-même un itinéraire pour les visiter.

Les bosquets abritent des fontaines très sophistiquées, créées pour agrémenter les fêtes organisées par Louis XIV.

Le Grand Trianon

En 1668, Louis XIV acheta un village du nom de Trianon qu’il réunit au domaine de Versailles, et qu’il fit démolir pour construire en 1670, un pavillon orné de faïences bleues et blanches auquel on donna le nom de Trianon de Porcelaine. En 1687, le Roi décida de le remplacer par un bâtiment plus vaste, oeuvre de Hardouin-Mansart que l’on appela le Trianon de marbre à cause de son décor.

Le Grand Trianon

Il se trouve à quelque distance du château. Confortable, facilement chauffable, le Grand Trianon fut le refuge de Louis XIV.

Dès lors et jusqu’à la chute du Second Empire en 1870, le Trianon ne cessa d’être habité, si l’on excepte la période révolutionnaire. Mais c’est surtout les aménagements ordonnées par Napoléon Ier et Louis-Philippe que l’on peut encore voir de nos jours dans cette demeure entièrement restaurée en 1965 sur ordre du général de Gaulle.

Chambre à coucher de Louis XIV au Grand Trianon à Versailles

A noter qu’une de ses ailes est utilisées pour certaines réceptions officielles et pour accueillir des chefs d’Etat étrangers.

Le Petit Trianon

Après la mort du Roi-Soleil, Louis XV continua à vivre à Versailles. Il fit bâtir le Petit Trianon par Gabriel qui éleva en 1761 un petit château sur plan carré donc chaque façade est ornée de façon différente, la plus riche étant celle avec de hautes colonnes corinthiennes donnant sur le jardin français.

Le Petit Trianon à Versailles

Les boiseries décorant l’intérieur sont celles du temps de Louis XV, si l’on excepte le cabinet des Glaces mouvantes conçu pour Marie-Antoinette.

Salon de Musique au Petit Trianon à Versailles

Dès son accession au trône en 1774, Louis XVI offre le Petit Trianon à la Reine. La souveraine n’a que dix-neuf ans.

Portrait de Marie-Antoinette de Vigee Lebrun au Château de Versailles

Elle s’approprie ce havre de paix. Habituée dans son enfance à la simplicité de l’étiquette de la cour de Vienne, la reine s’accommode mal des apparats pensants du château de Versailles.

Elle trouve au Petit Trianon l’espace nécessaire à une vie plus intime et plus conforme à ses goûts, auprès de ses enfants.

La Reine fit alors transformer le jardin, dont elle fit transporter les plantes rares à Paris dans le jardin du Roi. A l’emplacement, elle demanda à l’architecte Mique et au peintre Hubert Robert de lui créer un parc à l’anglaise.

Pavillon du Rocher au Petit Trianon à Versailles

C’est alors qu’apparurent les ruisselets, les perspectives pittoresques et les pelouses.

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